Le métier de patron : du miracle au défi entrepreneurial vendéen - Université d'Angers Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2002

The boss's job: from a miracle to the Vendean entrepreneurial challenge

Le métier de patron : du miracle au défi entrepreneurial vendéen

Résumé

When the observer crosses the North-East of Vendée, he is generally surprised to note the existence of numerous companies scattered in the heart of the bocage, in a tight web of villages and small towns. Here, almost all of the municipalities benefit from the establishment of workshops which give the typical image of factories in the countryside. Upon entering these companies, the observer will also be surprised to meet local children who, although endowed with limited means, have managed to insure the commercial, financial and technical risk of their industrial adventure. It is true that this double observation does not agree well with the image of the Vendeans often peddled by the great press and the media, that is to say that of a people of traditionalist farmers, very attached to the land, to their past and their beliefs. Still true on the eve of the Second World War, this image has however evolved a lot since. Indeed, over the past forty years, the Vendée has experienced, at the same time as a strong expansion of its entire economy, considerable development in the various branches of its industrial activities. From 1975 to 1988, the industrial workforce grew in Vendée by 16% while it decreased in France by 22%. The number of industrial jobs, which did not reach 10,000 after the Second World War, now stands at around 50,000. Beyond these monographic data, the development of this region poses two puzzles for the economist and the sociologist ...
Lorsque l’observateur parcourt le Nord-Est vendéen, il est généralement surpris de constater l’existence de nombreuses entreprises disséminées au cœur du bocage, dans une trame serrée de bourgs et petites villes. Ici, la quasi-totalité des communes bénéficie de l’implantation d’ateliers qui donnent l’image typique d’usines à la campagne. En pénétrant à l’intérieur de ces entreprises, l’observateur sera également étonné de rencontrer à leur tête des enfants du pays qui, bien que dotés de moyens limités, sont parvenus à assurer le risque commercial, financier et technique de leur aventure industrielle. Il est vrai que ce double constat s’accorde mal avec l’image des Vendéens souvent colportée par la grande presse et les médias, c’est-à-dire celle d’un peuple d’agriculteurs traditionalistes, très attachés à la terre, à leur passé et à leurs croyances. Encore vraie à la veille de la Seconde Guerre mondiale, cette image a pourtant beaucoup évolué depuis. En effet, au cours des quarante dernières années, la Vendée a connu, en même temps qu’une forte expansion de toute son économie, un développement considérable dans les différentes branches de ses activités industrielles. Ainsi, de 1975 à 1988, les effectifs industriels ont crû en Vendée de 16 % alors qu’ils diminuaient en France de 22 %. Le nombre des emplois industriels, qui n’atteignait pas 10 000 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avoisine aujourd’hui les 50 000. Au-delà de ces données monographiques, le développement de cette région pose deux énigmes à l’économiste comme au sociologue…

Domaines

Sociologie
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02446293 , version 1 (20-01-2020)

Identifiants

Citer

Benoît Raveleau. Le métier de patron : du miracle au défi entrepreneurial vendéen. La révolution des métiers, 1r, Presses Universitaires de France, pp.249-288, 2002, Le Lien social, 2-13-052285-8. ⟨10.3917/puf.piote.2002.01.0249⟩. ⟨hal-02446293⟩
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