Les relations que l’horticulture entretient avec la physiologie végétale sont fortement empreintes par la conception qu’André Thouin met en œuvre à la Chaire de Culture du Muséum d’histoire naturelle au début du XIXe siècle. Les discours sur les rapports entre la science et le progrès horticole, ainsi que l’enseignement dispensé à l’Institut horticole de Fromont restent fidèles au modèle du muséum. Cependant, le rapprochement entre praticiens et scientifiques au sein des sociétés savantes crée les conditions d’une circulation des savoirs et d’interrogations croisées qui constituent, vers 1830, un espace épistémologique commun.